Depuis plusieurs années, le nombre de logements vacants n’a cessé d’augmenter pour atteindre 3 millions en 2017, soit 8,4 % du parc immobilier. C'est ce que livre une étude menée par la FNAIM (Fédération nationale de l'immobilier). Cette progression n’affecte pas de la même manière l’ensemble du territoire : elle est plus faible dans les villes de plus de 500 000 habitants qui possèdent un fort centre urbain (Paris, Nantes, Bordeaux, etc.) et impacte les aires urbaines de moins de 200 000 habitants. Certaines d’entre elles, Tarbes, Béziers ou Agen, atteignent un taux de vacance supérieur à 10 %. Seules échappent à ce taux de vacance élevé les aires urbaines des zones touristiques (le littoral méditerranéen, la côte Atlantique et les Alpes).
Principalement en cause, une forte augmentation du parc de logements neufs en périphérie des villes qui a contribué à vider une partie du parc existant. Les caractéristiques structurelles des logements anciens des centres villes (manque de parking, travaux coûteux de remise aux normes, etc.) participent également à l'inoccupation de ces logements, les ménages préférant des logements mieux équipés, souvent situés en périphérie. Des politiques publics d’amélioration des transports, souvent insuffisants, et de réhabilitation des commerces de proximité pourraient permettre aux centres urbains d’attirer à nouveau les ménages.
Angeline DOUDOUX