Le coworking est un phénomène relativement récent en France. Il s’est principalement développé en région parisienne ces cinq dernières années, avec une forte accélération de la demande depuis 2016, indique le cabinet Knight Frank, spécialiste de l’immobilier d’entreprise. L’accroissement du nombre de travailleurs indépendants et la volonté des entreprises d’offrir à leurs salariés des espaces dédiés bouleversent les acteurs traditionnels du marché de l’immobilier d’entreprise. En effet, les parts de demande placée concernant ce segment de marché ne cessent d’augmenter. En 2018, un quart du volume des grandes transactions dans Paris concerne le coworking. Conséquence : l’offre des grandes surfaces de qualités au sein des quartiers prisés de la capitale se fait rare.
Le volume de la demande placée, qui était de 40 000 m2 en 2016, a plus que doublé l’année suivante pour atteindre 90 000 m2. Année record en 2018 avec un volume de près de 130 000 m2 de bureaux dédié au coworking.
En Ile-de-France, entre 2015 et 2018, Paris concentre 71 % des volumes prix à bail depuis 2015 dont 39 % dans Paris QCA (quartier central des affaires). La Défense et l’Ouest parisien viennent ensuite avec 24 % des surfaces demandées. Les première et deuxième couronnes ne concentrent que 6 % des volumes placés.
Cliquez ici pour voir le graphique
Concernant le nombre de m2 recherchés, les petites et moyennes surfaces ont reculé au profit des grandes. En 2016, 70 % des surfaces étaient inférieures à 5000 m2 alors qu’en 2018, 38 % d’entre elles se situent entre 5000 et 10 000 m2 et 39 % dépassent les 10 000 m2.
Cliquez ici pour voir le graphique
Angeline DOUDOUX