Le principe veut que la démission doit être formalisée par écrit.
Sans que cela soit imposé par aucun texte, des raisons évidentes de preuve et de date imposent ce formalisme. Un employeur ne peut évidemment se contenter d’une démission orale dont il ne pourra pas rapporter la preuve de façon certaine. En outre, le préavis démarrera à compter de la date de remise de la lettre de démission.
Une fois votre démission donnée par écrit, pris de remord, vous souhaitez revenir sur votre décision.
Quelle peut être la position de votre employeur ?
La démission est une décision unilatérale du salarié sur laquelle l’employeur n’a aucune prise. Il n’a pas à l’accepter ou à la refuser.
Le principe veut que lorsque la démission est claire et non équivoque, elle est définitive.
Ce principe peut être tempéré dans certaines conditions.
Ainsi, si vous revenez sur votre décision le jour même, il serait prudent que votre employeur accepte ce revirement et considère votre démission comme nulle et non avenue. Le cas typique est celui d’une démission remise sous le coup de la colère.
Dans les autres cas, si votre revirement est plus tardif, vous ne pourrez compter que sur le fait que votre employeur ait lui-même regretté votre départ et qu’il ait envie de vous conserver à son service. Dans ce cas, il est prudent de formaliser par écrit l’accord des parties.
Mais s’il refuse, l'employeur pourra se prévaloir à votre encontre de votre démission et en tirer toutes conséquences de droit.
Par Alexis CROIX, fondateur en 2018 du cabinet A-LEX AVOCATS