Fin janvier, s’est tenu à Lille le Forum International de la Cybersécurité réunissant tous les acteurs de la confiance numérique en France et en Europe. Objectifs : mettre la cybersécurité au coeur des préoccupations des professionnels et du grand public. A l’occasion de ce forum, l’Association de Lutte Contre le Commerce Illicite (ALCCI) a fait un état des lieux du e-commerce illicite.
Internet devient de plus en plus un espace de transaction pour le commerce illicite. Il concerne principalement le marché du tabac, de l’électronique, des vêtements de marques et des cosmétiques. Il se développe principalement sur :
- le darknet : où toute transaction s’effectue dans la clandestinité du début jusqu’à la fin. Il s’agit d’un marché de plusieurs milliards de dollars, plutôt destiné aux revendeurs qu’aux particuliers. Les produits proposés via le darknet sont principalement : de la drogue (70 %), des médicaments (20 %) et des outils à destination de la cybercriminalité (logiciels de hacking). Le paiement s’effectue par des moyens classiques de type Paypal ou avec des crypto-monnaies ;
- le web classique : pour la vente de produits contrefaits, interdits à la vente, volés ou non conformes. Il s’agit également d’un marché de plusieurs milliards de dollars, la vente s’effectue par carte de crédit, Paypal ou tout autre moyen. L’envoi des produits illégaux s’effectue depuis l’étranger (hors UE) ou à partir d’un entrepôt établit clandestinement en France ;
- les réseaux sociaux et les sites de petites annonces : les pertes sont difficiles à chiffrer mais les entreprises interrogées font état de plusieurs centaines de milliers, voire de millions de dollars. Le fonctionnement « contact, paiement et transaction » diffère du darknet et du web classique ; ces sites opèrent le contact initial puis le paiement et la transaction s’effectue en dehors du web.
Angeline DOUDOUX