Un mois après le lancement de l’opération « trimestre anti-inflation », la première ministre Elisabeth Borne, en déplacement le 14 avril dans un supermarché d’Eure-et-Loir, a confirmé une revalorisation du Smic de 2,19 % au 1er mai 2023, quelques heures après la publication par l’Insee de l’indice des prix à la consommation pour le mois de mars. Entre novembre 2022 et mars 2023, l’indice de référence a en effet progressé de 2,19 %. Sur un an, le Smic aura augmenté d'un peu plus de 6 %.
A noter :
Rappelons que, chaque année, le Smic doit être révisé par décret, avec effet au 1er janvier en fonction de l’évolution de l’économie et de la conjoncture. En outre, chaque hausse d’au moins 2 % de l’indice des prix à la consommation est automatiquement suivie d’un relèvement du Smic dans les mêmes proportions, par arrêté.
Conformément aux dispositions législatives (C. trav. art. L 3231-4 et L 3231-5), le Smic horaire brut passera donc de 11,27 € à 11,52 € au 1er mai prochain. Le Smic mensuel brut s’établira, quant à lui, à 1 747,20 € (sur la base de 35 x 52/12 x taux horaire), contre 1 709,28 € depuis le 1er janvier 2023, soit une hausse de 37,92 bruts par mois.
On obtient un résultat légèrement différent sur la base de 151,67 heures (soit 1 747,24 €). D’après le ministère du Travail, le Smic net mensuel au 1er mai s’élèvera à 1 383,08 €, contre 1 353,07 € précédemment, soit une hausse de 30,01 € nets par mois.
A noter :
Soulignant qu’il était important que les salariés dont les rémunérations se situent un peu au-dessus du Smic puissent également bénéficier d’une augmentation de salaire, Elisabeth Borne a invité toutes les branches professionnelles et toutes les entreprises qui le peuvent à se mobiliser pour répondre à cette première préoccupation des Français qu’est le pouvoir d’achat et donc à renégocier au plus vite leurs grilles salariales. Les entreprises peuvent aussi se saisir des primes de pouvoir d’achat, des primes défiscalisées pour répondre à cette préoccupation du pouvoir d’achat, a-t-elle encore ajouté.