Développement du conseil et de la spécialisation
Pour Charles-René Tandé, « la profession doit se transformer pour remplacer les tâches matérielles par des missions à plus forte valeur ajoutée ». Pour accompagner ce changement, le CSOEC planche sur une réforme de la formation des experts-comptables afin de mettre en avant des compétences techniques ou sectorielles par le biais de diplômes universitaires (DU) ou de la validation des acquis de l'expérience (VAE).
Les professionnels pourront indiquer qu'ils sont spécialistes dans trois domaines maximum. La spécialisation, qui permet aux experts-comptables d’être « reconnus comme des sachants », sera vérifiée dans le cadre du contrôle qualité des cabinets d’expertise effectué par l’Ordre, a posteriori.
Loi Pacte
Le projet de loi Pacte, qui devrait être adopté en juin, ouvre de nouvelles perspectives pour les experts-comptables. Il leur offre par exemple la possibilité de régler ou d’encaisser pour le compte du client (mandat de paiement) : ce dispositif va permettre aux petites entreprises d’externaliser la fonction administrative. De même le mandat implicite devrait être mis en place et le statut d'experts-comptables en entreprise devrait être reconnu.
L'Ordre va accompagner les experts-comptables dans la mise en place de cette loi.
Le numérique
Le développement du numérique est un grand chantier pour Charles-René Tandé. La reconnaissance des compétences des experts-comptables en matière de numérique est importante à la fois pour les missions de l'expert-comptable mais également pour la mission de l'Institution.
L’Ordre a ainsi développé une plateforme de facturation électronique. L’expert-comptable doit permettre à son client de transmettre la facture, de l’intégrer dans la comptabilité, de la vérifier, de s’occuper de l’encaisser ou du règlement. Deux prototypes seront présentés au 74è congrès de l'Ordre des experts-comptables. Ils devraient être opérationnels en 2020.