Comme chaque année, les Safer ont analysé les marchés fonciers ruraux et présenté leur étude annuelle. Dans le cadre de leur mission de service public, elles suivent les évolutions du marché, les flux et les dynamiques territoriales à partir des ventes des biens agricoles et ruraux (forêts, vignes, terres et prés, bâti agricole ou rural) et des prix négociés. Informées par les notaires des projets de vente qu’ils traitent, elles éditent Le prix des terres, magazine complété par un site internet, avec le concours de Terres d’Europe-Scafr, du Service de la statistique et de la prospective du ministère en charge de l’agriculture.
Les grandes tendances sont la hausse des prix agricoles et la reprise de l’urbanisation. Les nouveaux modes d’exploitation et d’accès aux terres agricoles entraînent une mutation profonde du paysage agricole. On assiste à une diminution des exploitations depuis 40 ans et à un faible renouvellement des générations. Des incertitudes pèsent sur la reprise d’une grande part des terres agricoles. La restructuration des exploitations se fait de moins en moins par l’achat de terres avec une progression des transferts de parts de société.
En matière de prix, il faut retenir :
- une poursuite de la hausse, à un rythme moins soutenu, pour les terres et prés libres : +1,6 % (6 010 euros/ha). A noter un accroissement de l’écart de prix entre polyculture-élevage et grandes cultures ;
- un ralentissement de la hausse pour les terres et prés loués : +1,4 % (4 470 euros/ha) ;
- des hausses franches pour les vignes dans plusieurs bassins AOP (appellation d'origine protégée) et une poursuite de la remontée des prix amorcée en 2010 hors AOP ;
- une hausse pour les forêts : +2,8 % (4 040 euros/ha).
Alexandra DESCHAMPS