A quelques jours de l’ouverture du salon Patrimonia (28 et 29 septembre à Lyon), BNP Paribas Cardif a présenté les résultats de la 11e édition de son baromètre du marché des conseillers en gestion de patrimoine indépendants (CGPI), réalisé en partenariat avec Kantar TNS. Deux constats sont mis en avant. D'une part, la transformation digitale de l'activité et des outils figure au cœur des préoccupations de 67 % des CGPI, même si l'adaptation à la réglementation demeure un enjeu incontournable (pour 93 % d'entre eux), tout comme la recherche de nouveaux relais de croissance (pour 70 % des CGPI). D'autre part, le « digital » est une réalité déjà bien installée dans le quotidien des CGPI, 72 % d'entre eux disposant d'outils de souscription de contrat en ligne, 69 % utilisant des dispositifs de consultation et d’archivage des contrats en ligne et 69 % recourant à des interfaces pour mener des opérations sur les contrats de leurs clients.
Les plateformes de conseil automatisées (robo-advisors ou robots-conseillers) sont considérées comme une opportunité par un CGPI sur deux (52 %) et près de la moitié des CGPI (45 %) sont d’ailleurs prêts à les utiliser ou les utilisent déjà pour améliorer le conseil apporté aux clients. Seuls 8 % les considèrent comme une menace susceptible de concurrencer leur activité. Pour autant, même si elle progresse, la notoriété de ces plateformes reste limitée : 38 % des clients de CGPI en ont déjà entendu parler, contre 31 % en 2016 et le taux d'usage est très faible. L'enquête révèle à ce titre qu'il existe un décalage entre la maturité des CGPI en matière de digital et l’intérêt exprimé par leurs clients pour le numérique, alors que ces derniers sont par ailleurs gros consommateurs d'informations en ligne. A titre d’exemple, si 79 % des CGPI sont favorables aux transactions entièrement digitalisées, seuls 46 % de leurs clients sont intéressés. En très grande majorité, les CGPI s'accordent à dire que le « digital » facilite le travail quotidien. Ils gagnent du temps dans le traitement des dossiers et peuvent se consacrer à leur mission de conseil. C’est d’ailleurs en premier lieu pour la qualité du conseil que les clients se tournent vers les CGPI. En effet, 89 % des clients interrogés affirment faire davantage confiance à l'expertise d’un CGPI qu'à un robo-advisor.
Patrick DESPIERRES