Les marchés fonciers ruraux ont connu une intense activité en 2017, selon le bilan annuel de la Fédération nationale des Safer. Le nombre de transactions portant sur des terres et des prés (86 260) a augmenté de 7,6 % par rapport à 2016. En valeur, l'activité a progressé de 15,5 % (4,6 milliards d'euros). En revanche, le prix moyen marque un léger recul de 0,8 %, à 5 990 € l'hectare. Précisons encore que 12,6 % des acquisitions sur ce marché ont été réalisées par des personnes morales, une part qui ne cesse de croître depuis plusieurs années (5,1 % en 2006). Sur ce point, la Fédération renouvelle ses constats (concentration des exploitations, financiarisation des marchés fonciers et opacité de l'origine des investissements, uniformisation des paysages, limites des moyens d'action des Safer) et appelle à de nouvelles formes de régulation.
Le marché des vignes a progressé de 2,8 % en nombre de transactions (9 460) et de 59,9 % en valeur (1,26 milliard d'euros). Tous les bassins sont en hausse à l'exception du Languedoc-Roussillon qui marque une pause « après trois années d’ouverture et à l’issue d’une année marquée par une sécheresse exceptionnelle et de faibles récoltes », explique la Fédération. Le marché des forêts a également fait preuve de dynamisme en 2017 : + 5,5 % en nombre de transactions (18 470), + 3,3 % en valeur (1,5 milliard d'euros).
Patrick DESPIERRES