Saisie d’une demande en annulation du contrat d’assurance-vie conclu au nom d’un majeur sous curatelle, une cour d’appel valide le contrat au motif qu’y était apposée, à côté d’une signature à l’authenticité douteuse attribuée à la personne protégée, celle de son curateur. Censure de la Cour de cassation : avant de statuer sur la validité du contrat, les juges du fond auraient dû vérifier l’authenticité de la signature litigieuse pour s’assurer qu’elle émanait bien du majeur et non du curateur. En effet, est nul de plein droit l’acte accompli par le curateur seul alors qu’il devait l’être par le majeur avec son assistance (C. civ. art. 465, al. 1, 4°).