Les recommandations en cas de symptôme
En cas d’apparition de symptômes (éruption cutanée avec des vésicules avec ou sans fièvre), il convient de contacter le médecin traitant ou un centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic. En attendant un avis médical, il est recommandé de s’isoler, d’éviter les contacts avec d’autres personnes et de couvrir les lésions lors du déplacement chez le médecin (QR n° 4).
Le Mpox (anciennement appelé Monkeypox ou « variole du singe ») est une maladie infectieuse qui se caractérise notamment par une éruption cutanée qui peut être isolée ou précédée ou accompagnée d’une fièvre ou de ganglions. Ces éruptions peuvent s’accompagner, outre de fièvre, de maux de tête, de courbatures et de fatigue. Des maux de gorge sont également signalés.
L’incubation de la maladie peut aller de 5 à 21 jours. La phase de fièvre dure environ 1 à 3 jours. La maladie guérit le plus souvent spontanément au bout de 2 à 3 semaines, mais il faut parfois 4 semaines (QR n° 1).
A notre avis :
Compte tenu de ces recommandations, si l’employeur est informé par un salarié qu’il présente un/des symptôme(s) du Mpox, il est prudent de lui demander de ne pas se rendre dans les locaux de travail pour éviter tout contact avec les collègues et les clients en attendant le diagnostic. En pratique, si le salarié est en état de travailler et que le télétravail est possible, c’est la solution à privilégier. Si le salarié n’est pas en état de travailler ou si le télétravail n’est pas possible, il devra obtenir un arrêt de travail auprès de son médecin.
Les recommandations en cas de diagnostic positif
Les cas diagnostiqués comme souffrant du Mpox doivent strictement suivre les recommandations de leur médecin et s’isoler chez eux pour une durée de 21 jours à partir de la date de début des signes cliniques, si leur état ne nécessite pas une hospitalisation. Cette période de 3 semaines doit être étendue si les lésions de la peau ou des muqueuses ne sont pas complètement cicatrisées à son terme.
Les personnes infectées doivent télétravailler durant 3 semaines à partir de la date de début des signes (ou obtenir un arrêt de travail si le télétravail est impossible). Elles doivent prévenir l’ensemble de leurs contacts du risque de contamination pour qu’ils s’autosurveillent (prise de température et état cutané) et qu’ils se vaccinent dans les 4 jours après le dernier contact à risque (et au plus tard 14 jours après le contact) (QR n° 6).
D’après le site ameli.fr, est à risque d’avoir contracté le virus (Actualité « comment prévenir l’infection par le virus Monkeypox ? » du 19-8-2024) :
– toute personne ayant eu un contact physique direct avec la peau lésée ou les fluides biologiques (sang, salive, etc.) d’un cas probable ou confirmé symptomatique de Mpox ;
– toute personne ayant eu un contact non protégé à moins de 2 mètres pendant 3 heures avec un cas probable ou confirmé symptomatique, ce qui peut concerner notamment les personnes partageant un même bureau. Il est précisé qu’au niveau des contacts respiratoires, le contact est non protégé s’il n’y a pas port de masque FFP2.
A noter :
Les tests de dépistage du virus de Mpox sont entièrement pris en charge par l’assurance maladie (Actualité ameli.fr, « Infection à Monkeypox ou Mpox » du 19-8-2024).
À ce stade, aucun décret ne prévoit des conditions dérogatoires d’indemnisation pour les salariés dans l’obligation de cesser le travail, ce virus ne présentant pas un risque sanitaire grave et exceptionnel. Dès lors, les intéressés sont indemnisés dans les conditions de droit commun pendant leur arrêt de travail : sous réserve de remplir les conditions requises, perception d’indemnités journalières de la sécurité sociale et d’un complément de l’employeur en application de l’article L 1226-1 du Code du travail, ou des dispositions conventionnelles si elles sont plus favorables, après observation des délais de carence applicables.